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Black Lives Matter : 3 films en accès libre jusqu’au 20 juin

Après la mort tragique de George Floyd à Minneapolis, un soulèvement mondial contre le racisme se lève aux États-Unis et dans le monde.

Pour que cesse ces injustices, la peur et la violence qu’elles engendrent, il est temps que toutes les luttes contre les discriminations convergent et surtout que chacun d’entre nous s’en emparent. En soutien à ces événements, et pour une société multiculturelle, le FIFAM vous propose cette semaine trois films en accès libre, trois films poétiques.

Dans le court-métrage, When I grew up, I want to be a black man, la réalisatrice sud africaine Jyoti Mistry propose un regard sur l’évocation du possible, les aspirations à la justice et à la liberté.

Avec Et les chiens se taisaient, Sarah Maldoror crie la révolte contre l’esclavage dans le très beau texte de Aimé Césaire.

Enfin, une pièce de théâtre, À vif de Jean-Pierre Barro. Nous retrouvons le rappeur Kery James dans un spectacle aussi poétique que politique.

Pour qu’enfin « Black Lives Matter » ne soit pas un slogan de plus, rappelons nous cette phrase de Franz Fanon, publiée dans Racisme et culture en 1956 :

« Le racisme n’est pas un tout mais l’élément le plus visible, le plus quotidien, pour tout dire, à certains moments, le plus grossier d’une structure donnée. »

Annouchka De Andrade,

directrice artistique du FIFAM.


  • When I grow up, I want to be a black man de Jyoti Mistry

Afrique du Sud/Autriche, 2017, 11min.

Un homme noir court à travers un champ.

Un homme noir court sur une plage.

Un homme noir court à travers une ville.

L’homme noir court toujours, il est toujours poursuivi, il court toujours…

Courir pour sauver sa vie.

Un homme noir court vers la liberté.

  • Et les chiens se taisaient de Sarah Maldoror

France, 1978, 13min.

Enregistrement d’extraits de la pièce d’Aimé Césaire où le rebelle s’exprime dans un long poème douloureux face à la mère, criant sa révolte contre l’esclavage de son peuple.Les deux comédiens, Gabriel Glissant et Sarah Maldoror, jouent dans les réserves du Musée de l’Homme consacrées à l’Afrique noire, intégrant dans leur jeu trois personnes spectatrices, témoins silencieux. Quelques images de statues de bois et de masques des réserves, ainsi que des échappées sur des paysages martiniquais, ponctuent le film.

  • À vif mis en scène par Jean-Pierre Baro, d’après un texte de Kery James

France, 2019, 75min – une production Axe sud.

Le poète et rappeur français Kery James signe et interprète, aux côtés du comédien Yannik Landrein, une joute théâtrale ludique et éclatante qui brise les idées reçues de deux Frances qui s’ignorent et s’opposent.

Deux jeunes futurs avocats s’affrontent au célèbre concours d’éloquence du barreau sur un sujet éminemment politique: l’État est-il seul responsable de la situation des banlieues?

Kery James incarne Souleymann Traoré, l’élève brillant de banlieue, tandis que Yannik Landrein interprète son adversaire, Yann Jaraudière, fils de famille aisée. Mais Kery James brouille les pistes : c’est Souleymann qui prend le parti du non. Non, l’État n’est pas responsable. C’est aux jeunes de banlieues de prendre leur destin en main. Comme il l’a fait lui-même. Face à lui, Yann Jaraudière développe l’argumentation contraire, sociale, engagée. Oui, la responsabilité de l’État est pleine et entière.

L’affrontement est courtois, les arguments forts. Le style est vif, brillant, souvent drôle, la parole juste et intelligente. Mais la plus grande prouesse du spectacle, c’est qu’il rassemble et fédère ceux qui y assistent.

en association avec Axe Sud, que nous remercions pour le prêt du film

Édition 43

127

Films

du 10 au 18 nov. 2023

34

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FIFAM