L’Ă©quipe du Festival International du Film d’Amiens est heureuse de vous retrouver prochainement pour partager des moments de cinĂ©ma uniques…
PrĂ©parez-vous Ă embarquer pour la 43ème Ă©dition du Festival International du Film d’Amiens, qui aura lieu du 10 au 18 novembre 2023.
Nous travaillons sur la nouvelle édition qui sera prochainement communiquée. En attendant, vous pouvez suivre nos actualités et consulter nos réseaux sociaux.
Ouverture et ClĂ´ture
Soirée d’ouverture Le 10 novembre à 20h00, à la Maison de la Culture d’Amiens, cérémonie d’ouverture qui sera suivie de la projection de Mars Attacks ! de Tim Burton. La soirée se prolongera avec un DJ set. Dress code : Fleurs. Entrée gratuite, dans la limite des places disponibles ‌ Soirée de Clôture Le 17 novembre à 20h00, à la Maison de la Culture d’Amiens, remise des prix de la compétition qui sera suivie d’une projection surprise. La soirée se prolongera avec un DJ set en partenariat avec les Morues Électriques à la Lune des pirates.
Compétition
Vache-caméra
Cette année, notre invitée d’honneur est la vache ! Animal familier, parfois intime, nous avons l’habitude de la voir mais la regarde-t-on vraiment ? Cette fois, ce n’est pas au détour d’un champ ni depuis les trains que nous la verrons mais sur nos écrans, elles prennent la part belle au festival et nous souhaitons leur (re)donner toute leur noblesse. Oui elles ont leur rôle au cinéma et ont inspiré les plus grand.e.s. Elles parcourent tous les continents, tous les genres et les époques ; elles prêtent à la matière filmique la beauté de leurs robes, leur présence odorante et poilue, leurs respirations monumentales, leur lenteur contemplative. Souvent, elles tendent un miroir à l’humain, symbolisant sa détresse, sa mort, sa folie, révélant ses crimes. Mais des cinéastes leur rendent aussi leur place de sujet, les mettent au centre et en font des héroïnes. Cette fois, c’est elles qui nous regardent, s’adressent à nous et livrent une pensée. Et cela engage le cinéma ailleurs,le mène vers un langage renouvelé et un appel à la poésie.
Les disparu.e.s d’Amérique latine : traces et persistances
Il y a cinquante ans, le 11 septembre 1973, au Chili, le Palais de la Monnaie Ă©tait assailli par les militaires, sonnant le glas de la courte tentative de gouvernement populaire de Salvador Allende. La longue dictature mortifère qui suit ce sombre anniversaire s’insère d’une part dans une Ă©poque de rĂ©gimes autoritaires marquant toute l’AmĂ©rique latine, mais Ă©galement dans une histoire de violence perpĂ©trĂ©e contre les peuples du continent, dès l’arrivĂ©e des EuropĂ©ens Ă la fin du XVe siècle. Les populations qui ne se plient pas au pouvoir dominant sont dès lors systĂ©matiquement anĂ©anties, on les fait disparaĂ®tre. Face Ă ces disparitions, le cinĂ©ma devient un rempart, rĂ©vĂ©lateur Ă la fois des traces laissĂ©es par ces invisibles mais aussi des violences politiques parfois enfouies, refoulĂ©es dans les sociĂ©tĂ©s d’aujourd’hui. Cette sĂ©lection de dix-sept films latino-amĂ©ricains nous invite Ă rĂ©flĂ©chir ensemble Ă la possibilitĂ© du cinĂ©ma d’imaginer ces disparu.e.s bien rĂ©el.e.s. Anna Dodier, programmatrice En partenariat avec les Cahiers du cinĂ©ma. Nous remercions Documentaire sur grand Ă©cran pour la venue d’Ignacio AgĂĽero. Merci Ă toute l’Ă©quipe d’Entrevues – festival international du film de Belfort et Claire Allouche Goliadkine pour la belle sĂ©ance partenaire Juan, como si nada hubiera sucedido
Davy Chou, Anti-Archive
Nous sommes rav.i.es d’accueillir pour quelques jours le cinĂ©aste Davy Chou, dont le dernier Retour Ă SĂ©oul (sĂ©lectionnĂ© Ă Cannes Ă Un certain regard) dĂ©jouait les codes du rĂ©cit de la quĂŞte de soi pour plonger dans l’inattendu. Et renverser les codes, Davy Chou sait le faire puisque, d’abord passĂ© par le documentaire et la fiction, il a aussi revĂŞtu la casquette de producteur, d’abord avec Vicky Films puis, en 2016, avec Anti-Archive aux cĂ´tĂ©s des cinĂ©astes Steve Chen et Kavich Neang. L’idĂ©e, travailler collectivement Ă mettre en avant un nouveau cinĂ©ma cambodgien, celui d’une jeunesse coincĂ©e entre un passĂ© lourd et un avenir imprĂ©visible. L’occasion d’Ă©changer en profondeur avec un cinĂ©aste, d’interroger le mĂ©tier de producteur et de dĂ©couvrir le cinĂ©ma cambodgien d’aujourd’hui. Merci au magnifique festival « Si loin, si proche : les rencontres des cinĂ©mas du Cambodge, Laos et Vietnam » (association Du MĂ©kong Ă la Marne) et la la Ferme du Buisson Ă Noisiel, en particulier Dominique Toulat et Nara Keo Kosal, de nous avoir permis de rencontrer et inviter Davy Chou. Alexandre Levaray, programmateur
Coups de coeur
Cette section sera un défilé d’invité.e.s ! Nous avons la chance d’avoir trois rendez-vous avec la cinéaste Rosine Mbakam, dont le dernier film Mambar Pierrette était à Cannes. À l’occasion des quarante ans de Rue Cases-Nègres, deux rencontres sont prévues avec Euzhan Palcy (Oscar d’honneur). Deux autres réalisatrices sont au programme : Isabelle Brocard pour son film Madame de Sévigné avec Karin Viard et Brigitte Sy qui accompagnera avec Damien Bonnard Le Bonheur est pour demain. Les actrices seront aussi à l’honneur avec la présence de Sandra Parfait et Nathalie Richard pour Conann et celle de Naelle Dariya pour Orlando, ma biographie politique (en présence également de Tal Madesta). Des cinéastes, artistes et penseur.se.s traverseront aussi cette section avec une carte blanche du collectif Black Archive et nous avons la chance de voir cette programmation itinérante s’installer chez nous. Du film d’amour au film de genre, film de patrimoine restauré ou avant-première, cette section comblera nous l’espérons tous les goûts.
Jeune Public
Du conte au documentaire en passant par le fantastique, tous les genres sont reprĂ©sentĂ©s dans notre programmation Jeune public ! Avec notamment l’avant-première de Krisha et le maĂ®tre de la forĂŞt, un cinĂ©-conte au Centre culturel Jacques Tati ou encore le traditionnel cinĂ©-goĂ»ter du mercredi après-midi au Grand théâtre de la Maison de la culture. L’intĂ©gralitĂ© de ces sĂ©ances (au tarif de deux euros !) est Ă retrouver Ă l’accueil du festival dans notre dĂ©pliant Parents-enfants.
Gay Rom Com
Avez-vous vu ? Injustement mĂ©connues, les comĂ©dies romantiques mettant en scènes des personnages gay cisgenres semblent doublement dĂ©considĂ©rĂ©es, par une certaine autoritĂ© cinĂ©phile qui jugerait le genre trop popuplaire d’une part alors qu’il est le théâtre d’enjeux significatifs, et par le grand public qui ferait la fausse et regrettable prĂ©somption de ne pas pouvoir se reconnaĂ®tre dans cette reprĂ©sentation minoritaire d’autre part, alors que l’inverse est bel et bien possible. Encore faut-il y avoir accès! Cette sĂ©lection en quatre variations propose de mettre en lumière la singularitĂ© des rom com gay dans leur manière Ă la fois de reconduire des schĂ©mas et normes affectives et amoureuses hĂ©tĂ©ronormĂ©es, et de tĂ©moigner ou d’inventer des modes de relations davantage vĂ©cus par les gays. Au prĂ©texte d’enjeux de sĂ©ductions « futiles » et de rires, les films interrogent des endroits politiques importants comme le coming out, la crise du VIH/sida, la notion de famille, les rapports de classe, le racisme et la position intersectorielle racisĂ©e, avec subtilitĂ© et Ă©motion, sans rien Ă©dulcorer. Redonnons ainsi ses lettres de noblesse Ă ce genre qui exalte le plaisir et les Happy End, aux cĂ´tĂ©s des grands drames reconnus et des incunables qui composent ensemble le vaste, fabuleux et encore nĂ©cessaire – bien que parfois limitĂ© – champ de la reprĂ©sentation des expĂ©riences gay et plus largement minoritaires. Joffrey Speno, programmateur
Tournés dans les Hauts-de-France
PoĂ©tiques et libres ou inquiĂ©tants et effrayants, ces films tournĂ©s dans les Hauts-de-France montrent tous, dans leurs genres bien distincts, un après, un Ă cĂ´tĂ©, une parenthèse. Une chose est sĂ»re, quelque chose ne tourne pas rond et les cinĂ©astes de la rĂ©gion s’en emparent pour montrer leur vision d’un avenir diffĂ©rent, libre, ou presque.
Partenariat avec la FĂ©mis
AncrĂ©s dans la duretĂ© du rĂ©el ou dans l’imaginaire rĂ©inventĂ©, cette sĂ©lection de quatre films rĂ©alisĂ©s ou produits par des cinĂ©astes issus de la FĂ©mis montre toute l’Ă©tendue du cinĂ©ma Ă venir. L’occasion de rencontrer et d’Ă©changer autour de leurs parcours et de leur envie de cinĂ©ma.